États d’âme sur le jugement

Ne pas se juger soi même ni les autres. Lorsque l’on juge quelqu’un, on cherchera aussi à le punir. Tout jugement s’accompagne du châtiment
: Il l’a toujours été ainsi, c’est, et ce sera encore.

Alors qu’arrive t’il quand on se juge soi même ? Lorsque l’on se condamne comme on le fait tous, si spontanément, chaque jour ?

On va chercher à se punir. A se condamner.

Toute punition trouvera sa façon de se manifester en fonction de ce que nous sommes. Cherchez bien….je me puni tu te punis ils qe punissent…

Alors comment rester serein ?
Méditer ?
La grande mode nous vient d’orient. Je ne sais pas vous, mais depuis que « tout le monde médite » je n’ai jamais vu autant de jugements, d’épuisements professionnels et d’égos mis en avant :  » moi je médite d’après telle méthode »  » moi je suis l’enseignement de tel courant « .

Je ris doucement. Jaune. Souvent.

Car une fois les 20 minutes de meditation passées (ou le week end stage en groupe passé), c’est le retour aux habitudes. On juge. On exclu. On s’en prend à l’un à cause de…sa trop grande liberté….On l’envie. On ne parle pas avec lui. On monte des personnes de son entourage dans le sens de ce jugement pour se rassurer que l’on a raison de vouloir exclure celui qui me dérange tant.

Il dérange car il est si joyeux ! Et en plus il ne médite pas ! En plus il ne mange même pas bio….

Plutôt que de Méditer 20 minutes par jours et d’être toujours aussi exécrables, si nous passions plutôt nos journées complètes à respecter les grandes règles de ces maîtres de la meditation plutôt qu’à les théoriser en processus. J’entend des râleurs qui ont encore envie de me répondre que la meditation leur a permis de diminuer leur stress. Je veux bien le croire. Tout n’est pas à exclure. Je vois aussi des gens plus sereins. Mais pas plus libres !
Mais quand je les vois stressé car ils n’ont pas pu méditer depuis 2 jours je me dis que le monde tourne à l’envers ! Ils en font un nouveau stress ! Quand ils ne sont pas réguliers, ils s’en veulent et se jugent. A nouveau ! Plutôt que de se forcer à faire de la meditation allez voir Florence Foresti ! Vous passerez de meilleurs moments ( quand elle est en forme) et comme tout plaisir entraîne une joie vous aurez envie s’embrasser votre secrétaire au boulot !

Mais alors c’est ce que veut nous dire Patrick ? Oui !
Que méditer c’est plus simple que ça en a l’air ! Ca commence par l’ouverture du cœur.

Dire bonjour. Ne pas juger. Aider. Donner. Se donner de la joie. Allez voir un bon film. Partager du temps avec son chéri et ses enfants ou des animaux de compagnie. Pendre soin de sa voiture. De son voisin. Se faire plaisir. Se donner de la joie. Prendre soin de sa maison. Allez chercher son fils à l’école alors que ce n’était pas prévu. Surprendre. Cuisiner pour sa femme. Aider la caissière de son supermarché à retrouver le sourire après une agression verbale d’une cliente. Aller se promener un peu. La où le plaisir réside, alors l’énergie de la meditation bien faite avec plaisir se manifestera aussi.

Toutes ces petites joies quotidiennes sont miraculeuses pour soi.
Ajoutez si vous voulez un coussin et chantez le Om. Ca fait pas de mal. Mais soyez vigilant ! Ne restez pas dans une bulle ! Vivez vos valeurs en les faisant passer du stade du  » coussin  » de mèditation à l’action quotidienne, par un comportement ouvert, chaleureux et stimulant plutôt que l’inverse. Les méditant que je rencontre me font parfois froid dans le dos. Entre grisaille et retrait, ils ne sont pas toujours très avenant,
déçus qu’ils sont de la vie, d’un système corrompu etc…de nos aliments pollués etc…

Je connais des personnes assidues à la meditation ou à toute autre technique de relaxation, de Reiki, etc… et qui font cela a fond mais quand je vois chez elles des comportements qui ne me donnent pas envie, des jugements de valeur, de la tristesse, de la lourdeur et de la méfiance, je me dis que ce n’est pas logique. Je me prend à penser à la femme de ménage toujours d’humeur égale et que tout le monde aime et qui le leur rend bien. Elle ne médite pas. Elle aime. Cest toute la différence. Elle accueille. Elle donne envie. Elle ne parle pas dans le dos des autres. Elle comprend. Elle vous rassure. Et elle vient en aide à des sans abris. Elle cuisine. Elle crée ! Et s’en porte bien!

Souvent, changer passe par un investissement financier. Ces « techniques » de relaxation ou de meditation ou de zenitude sont chers !

L’occidental est très mental, alors sans doute que comme tout est dans notre tête, nous nous sommes éloignés du cœur dans ces pratiques de relaxation ou de meditation. Ca soulage sur l’instant mais le lendemain matin les jugements reviennent et la gentillesse est mise au placard. Je pense parfois que cela aggrave chez certains les problèmes d’ego . Cest souvent le piège. La sectorisation n’est pas loin.

Comment alors stimuler autrement notre positif ?

Je propose cela à faire tous les matins dans sa salle de bain : s ‘aimer, cest le but. Alors voici ce que je propose de vous demander pour la journée : « quoi faire aujourd’hui pour me montrer de l’amour ?  » et cest tout ! Affirmez le fort !  » que puis je faire aujourd’hui pour me montrer de l’amour à moi ? « .
Et lâchez prise ! Cest â dire, laissez venir â vous tous les possibles ! Soyez dans l’accueil de ce qui pourrait arriver en vous ouvrant au maximum à tout ce qui peut arriver. Ne cherchez pas à y mettre de conditions. On veut recevoir mais seulement ce qui est connu. L’inconnu fait peur. Alors on ferme d’avance tout ce qui pourrait venir à nous. La nouveauté fait peur vous dis-je. Alors prononcez bien fort ces mots : que puis je faire aujourd’hui pour me montrer que je m’aime ?. Et ouvrez en grand les bras même si ce n’est pas dans vos habitudes. N’oubliez pas que la liberté fait peur et que l’on est capable de se saboter soi même … Alors soyez forts
et ouvrez au maximum les bras.

Le reste ? Que faire du reste le matin sous la douche ? Les problèmes ? La maladie ? Les Impots ? Les rv professionnels à  » enjeux « ? La vie de chaque jour ? Que pense Patrick de ça ? Ça existe ! Et bien … Mon avis ? « Plus t’y penses » disait Dolto, « plus tu amplifies le problème ». Mon avis est que le problème n’a pas besoin de vous pour continuer à exister !
Par contre, l’amour de vous même a besoin de vous savoir disponible pour lui ! Tous les matins.

Si vous avez des doutes sur cette déclaration d’amour à vous même, venez me prouver le contraire. Le contraire ? Cest quoi le contraire ? Si c’est faire marcher la vie à la baguette par des  » je veux  » incessant et des réussites au prix de gros efforts… Je n’en veux pas. J’ai déjà donné.
Parfois et souvent au prix de son corps malade ! Et d’un « toujours plus » qui nous bouffe ! Je n’en veux pas.

Alors qu’essayer de se demander les matins « que faire pour me donner de l’amour ce jour », déclenchera des idées et des rencontres. Des synchronicités, selon Karl Gustav Jung lui même.

Et enfin je vous propose de contrebalancer tous les blâmes naturels que vous vous adressez.
En choisissant 5 compliments pour votre journée qui prend fin.

Une fois seul. Le soir. Avec vous même. Notez même ces 5 compliments.

Fait tous les soirs, cela vous permet de vous endormir en meilleure forme et de vous lever avec la ferme intention de vous demander :  » comment faire aujourd’hui pour me montrer que je m’aime ? « .

Patrick
Paris
20 02 2015

Le vol organisé de notre économie

Lion Capital saigne les surgelés Picard
C’est un exemple qui pourrait nourrir à la critique du néolibéralisme de Frédéric Lordon. L’Agefi révèle que les surgelés Picard vont augmenter leur dette de 88% pour pouvoir payer un dividende de 600 millions. Comme une impression de rançonnage ou de pillage par des actionnaires-brigands…

Des chiffres qui donnent le tournis

Les chiffres sont étourdissants et merci à l’Agefi de parler de ce qui n’est pas juste un fait divers mais est sans doute trop typique du mode de fonctionnement de notre économie, où les actionnaires se comportent comme les piranahs des entreprises qu’ils possèdent, qu’ils pressurent ou découpent comme des carcasses de bêtes mortes. Picard réalise 1,3 milliards d’euros de chiffres d’affaires pour 10% de marges. D’abord racheté en 2001 par Candover, puis par BC Partners en 2004, avant de devenir la propriété de Lion Capital en 2010, pour 1,5 milliard d’euros dont 975 millions à crédit, Picard va émettre 425 millions de dettes à 5 ans et augmenter de 325 millions sa ligne à taux variables.

Comme le rapporte l’Agefi, « Fitch a placé sous perspective négative sa grille de notation (…) L’agence souligne que l’opération va faire bondir de 88% » la dette. Les près de 750 millions de dettes de plus vont permettre à Picard de verser un dividende exceptionnel de 602 millions d’euros, près de la moitié du chiffre d’affaires annuel et 4 à 5 fois les bénéfices annuels ! Comment ne pas avoir l’impression que les surgelés Picard sont rançonnés par leurs actionnaires, contraints qu’ils sont d’emprunter pour payer des dividendes juteux, qui permettront à Lion Capital de mettre du beurre dans ses épinards, et faire in fine payer par les consommateurs les juteuses rémunérations du fond.

Un capitalisme actionnarial indécent

Malheureusement, les exemples effarants se multiplient, outre ceux cités par Frédéric Lordon. Et le monde de la finance n’est pas le seul à s’être illustré. Il y tout juste un an, la bible de la globalisation néolibérale, The Economist, s’était ému des 2,5 milliards de dollars de bonus extraordinaires des 40 dirigeants d’ABI (dont 289 millions de dollars pour le seul PDG), obtenus en vendant pour quelques années des filiales de l’entreprise à des fonds d’investissement, pour les racheter quelques années plus tard, bien plus cher, dans un jeu financier effarant. The Economist a aussi dénoncé la vogue des rachats de leurs propres actions par les entreprises, pas moins de 500 milliards de dollars !

Tout ceci montre qu’il y a un vrai problème structurel dans l’organisation de nos sociétés, qui donne un pouvoir délirant aux actionnaires (qui sont sans doute aussi ceux dont HSBC organisait la désertion fiscale), qui se comportent comme des vautours pour l’économie réelle. Car derrière ces milliards de dettes, de dividendes, et de rémunérations pour les actionnaires et les dirigeants (dont les intérêts sont alignés avec les premiers), il y a aussi de nombreux emplois détruits ou transférés dans des pays à bas coût. L’indécence de ce capitalisme actionnaire dérégulé devient chaque jour plus éclatante, au point que mêmes les gazettes qui défendent cette dérégulation en prennent un peu conscience.

Merci donc à l’Agefi de faire la chronique de ce capitalisme devenu cannibale où une petite élite largement inconsciente, se repêt des entreprises qu’elle possède ou dirige. Il faut rappeler ces anecdotes qui n’en sont pas pour permettre la prise de conscience de la nécessité d’un vrai changement.