Le Petit Prince nous parle de bon sens

Un article paru dans l’hebdomadaire l’Entreprise relayé par L’Express, Article tout simple, écrit par Marie-Madeleine Sève en complicité avec l’Edhec management et publié le 13/05/2014

Cet article reprend des préceptes du bon sens humain.

Bonne lecture…avec des yeux d’enfant.

Patrick Krzyzosiak,

Coach habilité Transformances Pro

Six leçons de Saint-Exupéry pour manager son équipe :

Pionnier de l’Aérospostale et écrivain, Antoine de Saint-Exupéry a traversé des moments où sa vie ne tenait plus qu’à un fil, perdu dans la tempête, échoué dans un désert hostile… Il s’est alors tourné vers l’essentiel, comme devraient le faire les managers. Sur la planète du travail, l’allumeur de réverbères du Petit Prince de Saint-Exupéry se réfère à « la consigne » sans en connaître le but, et il ne s’arrête jamais. Saint-Ex a vécu la plus belle aventure « technique » de son époque. Homme d’action, bienveillant, visionnaire, il témoigne de profondeur sans idéologie. Ses écrits accessibles à tous (1), peuvent éclairer le manager, lui donner des clés pour retrouver la capacité de faire et d’aller vers ce qui est fondamental, pour soi, l’équipe, la collectivité. Voici six de ses principaux messages.

 

  1. La nécessité de repères stables

« Il faut, autour de soi, pour exister, des réalités qui durent. On ne peut pas vivre sans le soutien des invariants. » (in Courrier Sud)

>> Des points de stabilité permettent d’affronter ce qui bouge, vite, trop vite. Tout changer à la fois perturbe, et crée de la résistance à la nouveauté, même si c’est pour moderniser des méthodes, un outil, un environnement. Certaines habitudes de travail restent vertueuses, il faut les identifier pour les conserver.

  1. Le souci de la finalité des choses

« La grandeur d’un métier est peut être avant tout d’unir les hommes, mais il n’y a qu’un luxe véritable et c’est celui des relations humaines. » (in Terre des hommes)

>> La finalité fonde les efforts communs, crée l’efficacité, fédère les compétences. Une simple considération technique ne suffit pas. Il s’agit de donner une signification profonde à un projet (l’utilité d’un savoir, d’un produit, etc.) puis d’indiquer la direction, avec des jalons progressifs, ciblés à court ou long terme. L’autre avantage est d’apaiser les esprits, sinon le collaborateur risque de courir droit au burn-out. Sur la planète du travail, c’est ce que vit l’allumeur de réverbères du Petit Prince : il se réfère à « la consigne » sans en connaître le but, et il ne s’arrête jamais.

  1. La densité de l’instant présent

« Car il est bon que le temps qui s’écoule ne nous paraisse pas nous user et nous perdre, mais nous accomplir. Il est bon que le temps soit une construction ». (in Citadelle).

>> Mû par l’urgence, l’homme étouffe, stationnaire, il s’ennuie. Pour Saint-Ex, il faut savoir goûter l’instant, le rendre efficace et savoir s’en contenter. Le zapping déconstruit et épuise. Souvent, en entreprise, les solutions doivent être très rapides, le chiffre d’affaires s’arrache au jour le jour : c’est contradictoire avec le fait qu’on imagine des plans d’action sur le long terme. Il faut aussi viser l’essentiel, sinon, sa journée est gaspillée par l’accessoire.

  1. La force de l’échange

« Enseigner d’abord l’échange, car, hors l’échange, il n’est que racornissement. » (in Carnets). « Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente. » (in Lettre à un otage)

>> Saint-Ex a établi des ponts entre les pays, les gens, les civilisations. Il a brassé des univers différents. Il nous dit que l’échange est la base de la confiance et qu’il présuppose le respect mutuel : on se parle à égalité. Il faut échanger l’action, la parole, le don de soi. Le manager doit laisser ainsi ses collaborateurs exprimer leurs idées, leur vérité, sinon ils se sentiront dévalorisés. C’est la condition de la performance authentique. A lui aussi de multiplier les échanges informels, s’il formalise des processus de communication, il perdra la vérité de l’autre et sa pensée intime.

  1. Le don ou l’intérêt du bien commun

« Force-les [les hommes] de bâtir ensemble une tour et tu les changeras en frères. Mais si tu veux qu’ils se haïssent, jette-leur du grain. » (in Citadelle)

>> Transmettre, former et non pas user de son pouvoir hiérarchique, c’est la mission du manager. Sur sa planète, le roi donne des ordres au Petit Prince. L’autorité, dit Saint-Ex, ce n’est pas le titre, la contrainte, les privilèges, mais le fait d’aider l’autre à grandir. Et en entreprise, il faut savoir donner de son temps pour bâtir les équipes, intégrer les nouveaux, créer un élan collectif, etc. L’intérêt personnel ne crée que des envies et des frustrations.

  1.  L’aveuglement par les chiffres

« Mais tu ne peux pas cueillir les étoiles ! – Non mais je puis les placer en banque… Ca veut dire que j’écris sur un petit papier le nombre de mes étoiles. Et puis j’enferme à clef ce papier-là dans un tiroir. » (in Le Petit Prince)

>> Sur sa planète, le businessman ne pense qu’à compter, posséder, breveter, oublieux de la finalité des choses. Le manager devrait se détacher de l’obsession des résultats, des tableaux, des rapports. Qu’en fait-il? Lit-il vraiment tout ? Le réalité et la vérité d’un travail ou celle d’un individu ne se résume pas à des statistiques. L’intention et l’effort sont tout aussi importants.

(1) Relire « Le Petit Prince », Folio, 97p., 6,80€

Salariés, Comment ça marche le Compte Personnel de Formation ? http://www.moncompteformation.gouv.fr/recherche_formations_eligibles

Compte personnel de formation: ce qu’il faut savoir
Le Compte personnel de formation (CPF) sera mis en oeuvre à partir du 1er janvier 2015. D’une durée maximale de 150 heures, il remplacera le Droit individuel à la formation (DIF).

http://www.moncompteformation.gouv.fr  (allez y faire un tour, http://www.moncompteformation.gouv.fr/recherche_formations_eligibles
C’est la grande innovation de la loi sur la formation professionnelle adoptée par le Sénat ce 27 février 2014. Objectif du compte personnel de formation (CPF) : « donner à chacun les moyens d’évoluer professionnellement et de sécuriser son parcours professionnel » notamment en progressant d’au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle ou en obtenant une qualification dans le cadre d’une reconversion ». ce nouveau droit remplace le DIF (Droit individuel à la formation).

Qui peut bénéficier du compte personnel de formation?
Le compte personnel de formation est « attaché à la personne » dès son entrée sur le marché du travail, dès 16 ans (15 ans pour le jeune qui signe un contrat d’apprentissage) et jusqu’à son départ à la retraite.

Le compte est « universel » et « individuel »: toute personne (jeune sortant du système scolaire, salarié, demandeur d’emploi et, à terme, les fonctionnaires, les travailleurs indépendants…) « indépendamment de son statut », disposeront d’un compte personnel de formation.

Les salariés qui changent d’emploi ou qui alternent fréquemment périodes d’emploi et de chômage sont assurés de conserver leurs droits à la formation.

Le compte personnel de formation ne peut être débité sans l’accord exprès de son bénéficiaire et ne peut jamais être diminué du fait d’un changement d’employeur, quelle que soit la fréquence des changements.

Le refus de son titulaire de le mobiliser ne constitue pas une faute.

En cas de licenciement, les heures de CPF restent créditées sur le compte, y compris en cas de licenciement pour faute lourde.

Que se passera-t-il en cas de changement d’entreprise ou en période de chômage ?
Le compte personnel de formation est « intégralement transférable ». Que le bénéficiaire soit salarié ou demandeur d’emploi, il conserve son droit tout au long de sa vie professionnelle, quel que soit son parcours.

Combien d’heures de formation sur le compte personnel de formation?
Le compte personnel de formation est alimenté en heures à la fin de chaque année. Il ne pourra excéder 150 heures de formation sur 8 ans (24 heures par an pendant les 5 premières années puis 12 heures par an pendant les 3 années suivantes) pour un travail à temps complet (contre 120 heures sur 6 ans pour l’actuel DIF).

Les heures portées au crédit du compte personnel de formation le demeurent en cas de changement de statut et jusqu’à la mobilisation du compte ou départ à la retraite de son titulaire.

Pour les périodes de travail à temps partiel, l’alimentation du compte est calculée proportionnellement au temps de travail effectué, sous réserve de dispositions plus favorables prévues par un accord d’entreprise, de groupe ou de branche.

Que vont devenir le DIF et le CIF?

La mort du DIF est programmée. Les heures acquises au titre du DIF et non utilisées, au premier janvier 2015, par le salarié seront portées au crédit du Compte personnel de formation. (Le CIF, loin d’être abandonné, bénéficiera de financements supplémentaires pour augmenter le nombre de bénéficiaires.)

Quelles sont les formations éligibles?
Le compte personnel de formation est destiné à financer des formations obligatoirement qualifiantes et  » correspondant aux besoins de l’économie prévisibles à court ou moyen terme  » notamment celles qui sont inscrites au Répertoire national des certifications professionnelles, les certificats de branches, les formations permettant d’acquérir le socle de connaissances et compétences (maîtrise de la langue française, connaissances de base en mathématiques…).

Qu’il s’agisse des salariés ou des demandeurs d’emploi, les formations  » CPF  » devront figurer sur des listes élaborées soit par les branches professionnelles, soit au niveau interprofessionnel par les partenaires sociaux qui ont négocié l’ANI (accord national interprofessionnel) du 14 décembre 2013, soit par les Régions.

Le CPF pourra également être mobilisé pour compléter une formation déjà partiellement acquise, notamment dans le cadre d’une Validation des acquis de l’expérience (VAE).

Comment le compte personnel de formation fonctionne-t-il?
Pour les formations hors temps de travail, le salarié pourra utiliser son CPF sans faire de demande à l’employeur (à la différence du DIF).

Pour les formations sur le temps de travail, un accord de l’entreprise sera nécessaire. (La rémunération du salarié sera maintenue.) Seules exceptions: les stages visant l’acquisition du socle de connaissances (lire, écrire, compter..) et de compétences (bureautique, informatique, langues étrangères…) ainsi que ceux prévus par accord de branche ou d’entreprise.

Lorsque la formation sera suivie tout ou partie pendant le temps de travail, le salarié doit demander l’accord préalable de l’employeur sur le contenu et le calendrier de la formation. L’entreprise sera tenue de lui faire connaître sa réponse dans un délai qui sera mentionné par décret. L’absence de réponse vaudra acceptation.

En cas de mobilisation du CPF hors temps de travail, aucune allocation de formation ne sera due au salarié, comme c’était le cas pour le DIF.

Prise en charge de frais de formation
Les frais pédagogiques et frais annexes (transport, hébergement…) sont pris en charge par l’employeur lorsque l’entreprise a conclu un accord d’entreprise sur le compte personnel de formation.

En l’absence d’accord, les frais de formation seront pris en charge par l’Opca.

A noter : des cas d’utilisation  » de droit  » du CPF (sans accord de l’employeur ni sur le contenu ni sur le calendrier) sur le temps de travail pourra être prévue en particulier pour des formations permettant d’acquérir un socle de connaissance en langue ou lorsque le salarié employé par une entreprise de plus de 50 salariés n’aura pas suivi de formation, de VAE ou d’entretien au cours des 6 dernières années, ce qui lui donnera droit à un  » abondement correctif  » de 100 heures sur son compte.

La demande devra être formulée au moins 60 jours avant le début de la formation si elle dure moins de 6 mois et au moins 120 jours si la durée de la formation est supérieure à 6 mois. L’absence de réponse de l’employeur à compter de la demande vaut acceptation.

Comment le demandeur d’emploi utilisera-t-il son CPF?
Le demandeur d’emploi pourra mobiliser son CPF sans avoir à demander l’accord de Pôle emploi. Sa formation sera prise en charge par le FPSPP. Il pourra bénéficier du futur conseil en évolution professionnelle.

Un mécanisme d’accompagnement est prévu pour tout salarié souhaitant mobiliser son compte personnel, sous la forme d’un « conseil en évolution professionnelle » extérieur à l’entreprise (information/conseil sur l’évolution des métiers sur les territoires, les offres d’emploi adaptées à ses compétences…). Ce nouveau conseil sera mis en place dans le cadre du futur Service public régional de l’orientation.

Comment connaîtra-t-on son nombre d’heures de formation?
Chaque personne aura connaissance du nombre d’heures créditées sur son compte en accédant à un service dématérialisé d’information dédié. Ces informations seront validées par le financeur (l’Opca, l’entreprise, le FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation professionnelle) quand les formations seront mises en oeuvre.

Que se passe-t-il en cas d’arrêt de travail?
La période d’absence du salarié pour un congé de maternité, de paternité et d’accueil de l’enfant, d’adoption, de présence parentale, de soutien familial ou un congé parental d’éducation ou pour une maladie professionnelle ou un accident du travail est intégralement prise en compte pour le calcul de des heures de CPF.

Qu’est-ce que les  » abondements complémentaires  » ?
Il s’agit de dotations complémentaires aux heures du CPF accordées pour accéder à une formation qualifiante pour laquelle les heures acquises sont insuffisantes.

Qui peut abonder le CPF ? L’employeur (éventuellement par accord d’entreprise), la personne elle-même, un accord de branche (au moyen des périodes de professionnalisation par exemple), Pôle emploi (via une POE/Préparation opérationnelle à l’emploi notamment), la Région, l’Etat…

Les personnes handicapées pourront bénéficier d’un abondement de leur CPF par l’employeur et par l’Agefiph

Le compte personnel de formation

Le projet de loi sur la Formation Professionnelle redessine les contours du paysage de la formation continue en France.

Voici les principales mesures.

1. Le compte personnel de formation à partir du 1er janvier 2015
Principale innovation de ce projet de loi sur la formation, le compte personnel de formation sera opérationnel à partir du 1er janvier 2015, date à laquelle il remplacera le DIf (Droit individuel à la formation). D’un plafond de 150 heures, il pourra être utilisé par les salariés et les demanders d’emploi: les droits au CPF sont transférables.
A lire: Compte personnel de formation: ce qu’il faut savoir.

2. L’entretien professionnel est encadré
Le texte instaure un entretien professionnel obligatoire pour l’ensemble des salariés. L’objectif est de faire le point sur leurs actions de formation, leurs compétences et leurs perspectives professionnelles. Il doit être proposé systématiquement au salarié à l’issue de différents congés (parental, d’éducation, maternité, soutien familial, adoption, longue maladie). Il remplace également l’entretien professionnel des plus de 45 ans actuellement en vigueur. D’où une simplification des dispositifs existants.

3. La qualité de la formation
Le texte met l’accent sur la qualité de la formation, en « responsabilisant les financeurs ». Ces derniers, Opca, État, régions, devront s’assurer de la qualité des actions de formation qu’ils financent « sur la base de critères définis par décret en Conseil d’État ».
4. Le nouveau « 1% formation » modulable
Le texte confirme également une profonde réforme du financement. Parmi les innovations majeures, le texte fait sauter le verrou du 0,9% sur le plan de formation pour les entreprises de plus de 300 salariés. A la place les entreprises s’acquitteront d’une contribution « unique et obligatoire » de 1% de la masse salariale pour les entreprises de plus de 10 salariés versée aux Opca (organismes paritaires collecteurs agrées).
La nouvelle contribution est à calculer sur les rémunérations 2015. La nouvelle contribution « formation » de 1% est à calculer sur les rémunérations versées en 2015. Elle s’applique donc à la collecte des contributions recouvrées en 2016. Le montant des contributions pour l’année 2014 reste identique aux années passées.
5. Le 0,2% CPF (Compte personnel de formation)
Les employeurs auront la possibilité de s’exonérer partiellement de cette obligation (point précédent) en gardant une quote-part (0,2%) pour financer le compte personnel de formation de leurs salariés. Le texte pose toutefois deux conditions à cette dérogation : la signature d’un accord d’entreprise (ou d’un accord de branche pour les plus petites) et l’utilisation de ces fonds dans les trois ans suivant la signature de l’accord. Dans ce cas, la contribution unique de l’entreprise est ramenée à 0,8%. Si ces contreparties ne sont pas respectées (accord ou dépense effective), le 0,2% dédié au CPF est versé à l’Opca. Les sommes non consommées par les Opca , au titre du CPF au 31 décembre de chaque année, seront reversées au FPSPP soit « pour financer les heures des CPF des demandeurs d’emploi et des personnes en Cif », soit « pour financer des actions de formation dans les entreprises de moins de 50 salariés ».
Ce qui signifie également un contrôle des organismes collecteurs vis-à-vis des actions de formation (éligibles ou non). Si l’employeur n’effectue pas ce versement, il devra verser au Trésor Public une pénalité égale à la différence entre le montant « des sommes versées à l’organisme collecteur et le montant de la contribution ainsi majorée ».
Le nouveau système de financement en synthèse
Entreprise de 1 à 9 salarié(s) Entreprise de 10 à 49 salariés Entreprise de plus de 50 à 299 salariés Entreprise de plus de 300 salariés
Plan de formation 0.4% 0.20% 0.10% –
Professionnalisation (contrat et période)* 0.15% 0.30% 0.30% 0.40%
Congé individuel de formation (CIF) – 0.15% 0.20% 0.20%
FPSPP** – 0.15% 0.20% 0.20%
Compte personnel de formation (CPF)*** – 0.20% 0.20% 0.20%
TOTAL 0.55% 1% 1% 1%
20% des versements du FPSPP faits par les entreprises seront redistribués aux TPE de moins de 10 salariés via leurs Opca.
6. Négociations supplémentaires dans trois branches professionnelles
Le projet de loi amendé par les sénateurs prévoit désormais l’ouverture de négociations dans les branches de l’intérim, du bâtiment et travaux publics ainsi que dans les secteurs qui emploient des intermittents du spectacle. L’objectif ? « Proposer une adaptation des montants et/ou une [autre] répartition de leur contribution au financement de la formation professionnelle continue ». Dans le BTP, par exemple, les discussions seront axées « sur le financement de l’apprentissage ». Quitte à fixer une « contribution globale inférieure à celle prévue par le droit commun ». Le texte pose une date butoir : le 30 septembre 2014.
7. Périodes de professionnalisation
Le texte élargit les bénéficiaires d’une période de professionnalisation, accessibles désormais aux salariés en contrat unique d’insertion ou relevant de structures d’insertion par l’activité économique. Par ailleurs, l’objet des périodes de professionnalisation est précisé en renforçant leur ambition qualifiante ou certifiante tout en laissant la porte ouverte à des formations visant l’acquisition du socle de compétences.

9 outils immédiats à la portée de tous, pour rendre un travail d’équipe créatif, performant, intéressant pour tout le monde

9 outils pour rendre votre équipe créative et performante
(trouvaille grâce à Linkedin, ue je m’évertue à repartager encore et encore par tous les moyens !)

Vous pensez qu’une équipe est plus efficace et s’investit davantage quand on l’a laissée s’organiser toute seule ? Vous pensez qu’être trop directif, c’est souvent contre-productif et que de toute façon on ne peut pas téléguider les gens. Vous pensez que si les gens travaillent sans vraiment savoir pourquoi et sans pouvoir s’organiser eux même ils ne feront rien de bien.

Bref vous croyez en l’équipe auto organisée ? Et bien moi aussi. Mais c’est pas le tout d’y croire parce qu’une fois qu’on s’est dit : vive les équipes auto organisées ! Encore faut-il y aller.
Eh oui, réussir à se répartir les tâches sans demander à son manager, prendre des décisions en toute autonomie et plus que tout, gérer les relations humaines sur le long terme, c’est pas si simple.

Voici donc 10 outils qui pourront vous aider dans votre longue route vers l’équipe auto organisée. Ces outils sont valables dans tous les contextes, que vous soyez une équipe projet, un service qui travaille en mode récurrent, un groupe de travail…

1 – Un bon dessin pour partager la vision :

C’est peut-être ce qu’il y a de plus important, se mettre d’accord sur l’objectif de l’équipe. À ne surtout pas sous-estimer ! Un vieux proverbe chinois dit « si tu pars sans savoir où tu vas, quand t’arrives c’est pas là » (ils sont quand même fort ces chinois).Ile et requin

Pour pouvoir s’organiser, il faut être clair sur ce qu’on veut atteindre. Il existe là aussi de nombreuses techniques de priorisation qui ont toutes en commun la co-construction et l’aspect visuel.

Je vous propose ici d’utiliser la puissance des images pour libérer la parole des participants et générer les échanges.

Dessinez sur une grande feuille de brownpaper une île déserte et un océan infesté de requins. Voici donc l’objectif de votre équipe symbolisé par l’île. Les requins représentent les risques. Collectivement on écrit alors des post-its décrivant les objectifs et les risques que l’on vient coller respectivement sur l’île et les requins. Ce travail pourra rester affiché pour rappeler à tous la finalité de l’équipe.

2 – Arbre à problèmes pour les laisser derrière soi :

Dessinez un arbre et collez-le sur un mur de sorte à ce qu’il soit visible de toute l’équipe (la taille de l’arbre va dépendre du nombre de problèmes dans votre équipe ;-).arbre

Chaque membre de l’équipe viendra coller, dès qu’il le souhaite, un post-it rose sur lequel il indique en quelques mots le problème qu’il rencontre et qu’il ne peut résoudre seul. Régulièrement, l’équipe et le manager partagent les problèmes.

Si quelqu’un a une solution pour un des problèmes identifiés alors il viendra le résoudre en l’écrivant sur un post-it vert qui sera collé par dessus le post-it rose.

Si aucune solution n’est trouvée dans l’équipe alors c’est le manager qui prendra en charge le problème. C’est une bonne technique pour favoriser l’entraide et positionner le manager dans un rôle de facilitateur au service de l’équipe et de son efficacité.

L’aspect psychologique « je me débarrasse de mon problème en le posant sur le mur » est très bénéfique, ça permet de se concentrer plus facilement sur ce qui est le cœur de son métier.

3 – « Do, Doing, Done » :

Concrètement un Brownpaper avec 3 colonnes « à faire » « en cours » « terminé », des post-it qui représentent les tâches avec le trigramme du responsable écrit dessus. L’idée est de représenter sur un support visible par toutes les tâches à réaliser, leur avancement et qui en est responsable. Le mieux pour s’approprier le support est encore de le construire en équipe pour avoir un outil de management visuel adapté au contexte. Vous trouverez ici un bon exercice pour toucher du doigt l’intérêt du management visuel et comment réaliser un support.

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4 – Des points d’échange courts et réguliers :

Dans le monde agile c’est ce qu’on appelle un stand up, un point d’échange avec toute l’équipe d’un quart d’heure qui se fait debout pour éviter que ça s’éternise.

Chaque membre de l’équipe va alors expliciter ce qu’il a fait depuis le dernier stand-up, ce qu’il va faire jusqu’au prochain et les problèmes qu’il a rencontrés (qu’on pourra coller dans l’arbre à problème, et oui tout se tient) sans rentrer dans le détail en restant synthétique et ne pas résoudre les problèmes en séance. L’idée est d’avoir des points d’échanges réguliers pour faire circuler au mieux l’information ce qui est indispensable dans une équipe auto organisée.

L’intérêt ici est de gagner du temps, c’est-à-dire plutôt que de remonter l’information au manager et que celui-ci répartisse l’information dans les différents membres de l’équipe, l’information circule librement et l’équipe s’auto organise.

5 – La météo d’équipe :

Ce qui est certainement le plus difficile à gérer dans une équipe auto organisée ce sont les relations humaines. Nous ne sommes pas tous tous les jours dans un bon état d’esprit, parfois la vie privée nous rattrape et nous pouvons avoir des sautes d’humeur, être irascible : bref être humain quoi. Il faut arriver à le comprendre et à l’accepter. C’est là qu’intervient la météo d’équipe.

En début de réunion, en début de journée… chacun vient indiquer son état d’esprit du moment en collant un petit symbole météo (soleil, nuage, pluie…) au tableau et en disant quelques mots s’il le souhaite. On améliore ainsi la compréhension et l’écoute entre les équipiers.

météo-équipe

6 – Les besoins, les attentes :

Etre une équipe auto organisée ça veut aussi dire gagner en maturité. Fini les conflits de type cour d’école où on va rapporter à la maîtresse, parce que de toute façon y’en a plus de maîtresse. Il faut être capable de se dire les choses simplement et avec bienveillance. Les besoins/attentes c’est un exercice qui peut se faire à l’occasion des rétrospectives et dans lequel chaque participant va exprimer :

Les besoins, c’est-à-dire ce qu’il a besoin pour être satisfait et efficace dans une situation problématique. Par exemple, un besoin d’être écouté, de partager des idées,…
Les attentes c’est à dire ce qu’il aurait aimé que les autres fassent : « j’attends que… »

7- L’arbre de gratitude :

L’idée ici est de mettre dans une salle de réunion ou dans un service, un arbre de gratitude qui va permettre aux équipes de mettre des post-it sur les feuilles de l’arbre pour remercier un ou plusieurs collaborateurs pour leur aide, leur gentillesse,…

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L’objectif sera de relever le meilleur de chacun pour renforcer la confiance mutuelle et la cohésion d’équipe.

8- Prenez un compliment :

Etre capable de faire des compliments à ses collaborateurs est très important. Cela renforce le lien avec la personne et développe l’estime de soi. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les compliments ne sont pas ce qu’il y’a de plus facile : Parce qu’encore faut il bien les faire et bien les recevoir ! Cet outil peut être un bon moyen de les multiplier et de les rendre contagieux ! Alors prenez un compliment, c’est gratuit et c’est agréable!

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9 – Un oeil dans le rétro :

On arrive pas à une organisation parfaite du premier coup, mais l’important c’est de mettre en place une démarche d’amélioration continue qui nous assurera de toujours aller vers le mieux.

Concrètement, il s’agit d’institutionnaliser une cérémonie à échéance régulière (tous les 15 jours, tous les mois selon le contexte) durant laquelle toute l’équipe va réfléchir à ce qu’elle doit améliorer. Une des façons de faire simple et efficace c’est de demander à chaque membre de l’équipe.

* Qu’est-ce qu’on continue à faire ?

* Qu’est-ce qu’on arrête de faire ?

* Qu’est-ce qu’on essaye de faire ?

Voilà, avec tous ces outils en poche, il ne reste plus qu’à s’y mettre. Un peu de méthode et une bonne dose de persévérance et vous devriez y arriver.

Michel Serres dans le nouvel obs : quand je vois un patron avec son staff autour, plein de courbettes, je ne peux m’empêcher de penser aux ruts des wapitis dans les forêts de Californie du Nord.

Michel Serres, membre de l’Académie française.
Michel Serres, membre de l’Académie française. Éric Dessons/JDD/Sipa
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Propos recueillis par Christophe Labbé et Olivia Recasens

On parle partout de la « crise de l’autorité ». Tout le monde cherche l’autorité perdue. Mais de quoi parle-t-on ? Il ne s’agit plus de l’autorité « coup de bâton ». Cette autorité-là n’est que le décalque des conduites animales, celle du mâle dominant chez les
éléphants de mer ou les chimpanzés. C’est pourquoi, quand je vois un patron avec son staff autour, plein de courbettes, je ne peux m’empêcher de penser aux ruts des wapitis dans les forêts de Californie du Nord. Cette autorité-là fait marcher les sociétés humaines comme des sociétés animales.

La hiérarchie est animale, il n’y a pas de doute là-dessus. Dès que vous exercez une contrainte, vous redevenez la « bête humaine ». Le nazisme est le symbole de cette autorité, représentée – ce n’est pas un hasard – par un animal. L’autoritarisme a toujours été une tentation des sociétés humaines, ce danger qui nous guette de basculer très facilement dans le règne animal. En France, une femme meurt tous les jours sous les coups de son compagnon, mari ou amant. Est-ce cela, l’autorité masculine ? L’autorité perdue que l’on essaie de récupérer peut vite conduire au retour de l’autorité « coup de bâton ».

La véritable autorité, celle qui grandit l’autre
Heureusement, la culture humaine a remplacé le schéma animal. Dans la langue française, le mot « autorité » vient du latin auctoritas, dont la racine se rattache au même groupe que augere, qui signifie « augmenter ». La morale humaine augmente la valeur de l’autorité. Celui qui a autorité sur moi doit augmenter mes connaissances, mon bonheur, mon travail, ma sécurité, il a une fonction de croissance. La véritable autorité est celle qui grandit l’autre. Le mot « auteur » dérive de cette autorité-là. En tant qu’auteur, je me porte garant de ce que je dis, j’en suis responsable. Et si mon livre est bon, il vous augmente. Un bon auteur augmente son lecteur.

Dans mon dernier livre (1), je raconte l’avènement d’un nouvel humain, né de l’essor des nouvelles technologies, « Petite Poucette », l’enfant d’Internet et du téléphone mobile. Un clin d’oeil à l’usage intensif du pouce pour converser par texto. L’avènement de Petite Poucette a bousculé l’autorité et le rapport au savoir. Parents et professeurs ont le sentiment d’avoir perdu leur crédibilité dès lors que, face à eux, Petite Poucette tient entre ses pouces un bout du monde. Ce que j’appelle dans mon livre la présomption de compétence. Il y a vingt ans, lorsque, enseignant, j’entrais dans un amphithéâtre, je présumais que mes étudiants ne savaient pas. Désormais, j’ai des Petite Poucette devant moi, qui ont probablement compulsé sur Wikipedia les questions que je traite dans mon cours. À l’égard de son élève, le maître a maintenant cette présomption de compétence qu’il est de son devoir d' »augmenter ».

Autrefois, le médecin pouvait présumer que le patient qui consultait ignorait tout de la maladie dont il souffrait. Aujourd’hui, avant d’aller voir le médecin, on cherche sur Internet des informations concernant ses symptômes, pour tenter de poser soi-même un diagnostic. Le médecin a perdu l’autorité qu’il détenait par la présomption d’incompétence de son patient. Il ne peut plus dire : « C’est moi le médecin, laissez-moi faire ! »

Nouvelle démocratie du savoir.
Avant la génération des Petite Poucette, seuls le tyran, le plus riche ou le plus savant tenaient le monde entre leurs mains. Aujourd’hui, pour peu qu’il ait consulté un bon site, l’étudiant, le patient, le consommateur, ou même l’enfant peut en savoir autant sur le sujet traité que le maître, le médecin, le directeur, le journaliste ou l’élu. Nous disons que l’autorité est en crise parce que nous passons d’une société hiérarchique, verticale, à une société plus transversale, notamment grâce aux réseaux comme Internet. Tout ne coule plus du haut vers le bas, de celui qui sait vers l’ignorant. Les relations parent-enfant, maître-élève, État-citoyen… sont à reconstruire.

Les puissants supposés qui s’adressaient à des imbéciles supposés sont en voie d’extinction. Une nouvelle démocratie du savoir est en marche. Désormais, la seule autorité qui peut s’imposer est fondée sur la compétence. Si vous n’êtes pas investi de cette autorité-là, ce n’est pas la peine de devenir député, professeur, président, voire parent. Si vous n’êtes pas décidé à augmenter autrui, laissez toute autorité au vestiaire. L’autorité doit être une forme de fraternité qui vise à tous nous augmenter. Si ce n’est pas ça la démocratie, je ne connais plus le sens des mots !

1. « Petite Poucette » (Le Pommier, 84 p., 9,50 euros).

Mieux gérer son stress

Il est assez simple de séparer le positif du négatif. Cependant, il peut être très difficile de vous arrêter de courir vers les choses négatives. C’est n’est pas dans la nature humaine, nous sommes programmés pour le faire, avec l’éducation, les médias et leurs infos négatives,… Vous ne devez pas vous sentir mal si vous avez tendance à être pessimiste. Si c’est votre cas, essayez justement d’y faire face.
Voici quelques conseils pour ajouter des influences positives de votre vie :
– Trouvez un endroit heureux. Créer une place dans votre esprit qui est votre paradis idéal. Lorsque vous vous sentez stressé ou que vous avez le moral au plus bas, pensez à cet espace qui regroupe tout ce que vous appréciez.
– Avoir une passion. Faire quelque chose que vous appréciez et qui vous permettra d’éliminer toutes vos mauvaises pensées accumulées depuis un certain temps, vous permettra de maintenir une attitude positive.
– Faites des exercices. Cela peut vraiment apporter des influences positives dans votre vie. La réaction du corps à l’exercice est une bonne chose. Vous vous sentirez mieux après vos efforts, ce qui, j’en suis sûr, vous incitera à faire cela plusieurs fois par semaine suivant vos disponibilités.
– Trouver des affirmations. Les affirmations sont des dictons, des vers ou tout autre texte qui ont une influence positive, car ils vous font penser à un heureux événement ou tout simplement vous font sourire. L’utilisation d’une affirmation quotidienne peut vous permettre de retrouver le moral en un instant.
– Explorer de nouvelles choses. Au lieu d’essayer de contourner toutes nouvelles expériences et de vous tenir à l’écart de l’inconnu, foncez !
– Ignorer les règles. Vous pouvez finir par avoir un moment de plaisir tout simplement parce que vous faites quelque chose qui vous a été expressément demandé de ne pas faire. Défier l’autorité peut vous permettre d’avoir une poussée d’adrénaline.
– Ne contournez pas les défis. Acceptez les défis que la vie ou les personnes vous imposent et essayez de trouver des moyens de les surmonter. La satisfaction du devoir accompli vous permettra de prendre confiance vous et de voir la vie de manière beaucoup plus agréable.
– Respirez en conscience, focalisez votre attention sur votre respiration, ne remplissez pas seulement vos poumons mais tout votre être. Visualiser une énergie positive qui vient nourrir votre corps; inspirer du positif et expirer du négatif.
– Vous pouvez prendre ces conseils et en tirer parti. Vous pouvez certainement trouver des choses qui vous permettront de vous rendre heureux, de vous faire sourire… Cela vous guidera pour adopter une attitude positive dans toutes les circonstances de votre vie.

Management éthique 

Je pense parfois à cette phrase de Gandhi  : « c’est en nous même que doit se faire le changement que nous voulons voir autour de nous. »  Or, c’est comment autour de nous ? La guerre, les horreurs, les morts, l’esclavage d’enfants dans les pays qui fabriquent nos iPhone….la liste est longue.  Je médite aussi sur nos progrès réalisés depuis 50 ans, ces merveilles médicales, la technologie, nos médicaments,  les actes humanitaires dont nous sommes capables. 

Je suis plus que convaincu que si nous voulons changer les horreurs qui nous entourent nous le pouvons. Et c’est plus simple qu’il n’ y paraît car cela consiste à changer son comportement en redevenant attentionné avec la personne devant nous : notre voisin, le serveur de cafe, le vendeur, vos enfants, votre mari ou votre femme. 
En commençant aussi par être attentionné avec nous même, en ne nous jugeant plus et en ne nous comparant plus à qui que ce soit pour ne plus juger quiconque. 

Pourquoi ce point de vue simple ? Je vais tâcher de m’expliquer ici en me référant à la phrase de Gandhi. 
J’ai trop vu de personnes fatiguées et déçues par l’être humain et qui me disent être interrogatives et tristes et révoltées quant à tout ce qui se passe au loin ou dans nos banlieues. Je rencontre beaucoup de personnes préoccupées et fatiguées par les  » luttes » entre collègues au bureau et qui ne supportent plus la pression. Ça a donc fait du bien toutes ces mobilisations qui ont surgi en france et même dans le monde entier : plus d’empathie après les attentats du 7 janvier, plus d’amour aussi. Moi aussi je suis préoccupé et concerné par ce qui est arrivé  et cela me révolte.

Mais on peut s’étonner de tant de bonnes volontés pour une cause qui nous a tous touché alors que nous ne montrons pas cette même bonne volonté dans les petits gestes de notre vie quotidienne. Observons un peu les injustices que nous entretenons dans nos actes quotidiens. Vous voyez ce que je veux dire ? vous savez de quoi je parle quand on observe toutes les impolitesses spontanées dans les transports, ou les dénigrements entre voisins de paliers, les luttes d’influence au bureau, les indifférences à son prochain, les jalousies, l’envie, les mensonges, les peurs …. Qui les entretient sinon nous mêmes ?  soit en tant qu’initiateur soit en tant que victime qui subit l’autre et qui va réagir pour ne pas se laisser faire, et on ne sait plus qui a initié la lutte et le dénigrement.  Moi? Lui ? En tant que médiateur je reste toujours étonné de la puissance des arguments des deux parties qui « se tapent dessus ». Qui croire ? Comme dans mon enfance, lorsque nous jouions dans la cour d’école,  la maîtresse assistait à nos petites colères et nous séparait en nous punissant l’ un et l’autre  en se disant que l’un et l’autre y était bien pour quelque chose  ; j’en viens à y repenser. Au fond, malgré les années, rien n’aurait changé ? 

Observons aussi la télé qui met en avant nos jeunes déjà intronisés « stars » et dont la popularité est d’autant plus forte qu’il s’insultent ! et la liste est longue de jeux de guerre en PlayStation. L’autre jour, alors que je lisais mon quotidien gratuit sur le web,  une publicité de la PlayStation sur le dernier jeux de guerre à la mode me sautait aux yeux ! L’article que je lisais répétait  » plus jamais ça ! Paix sur terre « .  Cette publicité intempestive sur la guerre vantait la guerre ! En même temps ! Qui entretient cela ? nous mêmes  ! Peut être pas moi directement mais un ami d’un ami qui y travaille, un de mes enfants qui y joue.  Autrement dit ce climat de guerre est vraiment entretenu par nous même d’autant que nous persistons à entretenir un avis négatif contre notre concierge d’immeuble ou contre la femme de ménage que nous employons,contre notre belle maman qui nous dérange, contre la nouvelle collègue qui ne nous ressemble pas,  j’en passe et des meilleures. N’avons nous pas remarqué notre propension au jugement ? 

On peut être horrifié par  ce que se passe en Syrie ou en Palestine ou en Afrique ou en Chine dans leurs usines, et maintenant ici chez nous, mais l’hypothèse que je formule c’est que par nos comportements quotidiens nous le rendons possible : nos doutes sur nous mêmes, mais aussi nos jugements sur nous et sur les autres, et répétons le tout haut, nos jalousies, les compétitions qui sont exacerbées depuis notre enfance, notre mauvaise foi…si..si, dans certaines situations, mais aussi en poussant plus loin, notre égoïsme …. Tout ce que nous disons subir qui est à l’extérieur de nous me paraît être un miroir gigantesque de ce que nous vivons en nous et que nous faisons vivre aux autres sans nous en apercevoir tout à fait. 

Le pouvoir que l’on a de changer cela est donc à notre portée  : dire bonjour à son voisin, décider de ne plus l’attaquer en justice (car son chien creuse des trous dans notre jardin).  

Merci Gandhi et merci aux personnes que j’accompagne en coaching car ils me permettent ce recul de tout ce que je viens d’écrire. Et cela me concerne aussi car c’est à moi de faire respecter ce que je veux voire autour de moi : ne pas faire la morale à d’autres sur ce qui serait mieux pour eux, si déjà soi même je continue d’entretenir dans ma vie quotidienne un climat de dénigrement, de jugement, de jalousie, d’envie ou de peur, dénigrement contre moi ou contre d’autres. 

Je dis bien ne plus nous faire la morale à nous mêmes,  car en observant bien l’une de nos journées, nous pourrions constater que nous n’arrêtons pas de nous juger, de nous critiquer et je mesure ô combien de fois nous nous en voulons lorsque nous pensons avoir commis des erreurs ou si l’on estime que nous n’avons pas atteint la perfection. 

Un homme que je coach me disait qu’il était fatigué par les comportements de ses collègues et responsables au bureau, outré de leur mesquinerie. Cet homme le vit vraiment très mal et c’est pour cette raison qu’il a choisi de se faire coacher. Mon métier étant de ne pas le juger, j’ai surtout accueilli sa souffrance et l’incompréhension qu’il subit.  Mais alors que nous avions rendez-vous pour une séance de coaching, un incident salutaire arriva. Il venait de s’en prendre à l’hôtesse d’accueil qui lui avait servi un café sucré alors qu’il lui avait demandé « sans sucre ». La personne de l’acceuil  s’était trompée et s’en était excusée. Sa réaction a été dure, et l’hôtesse s’en est plaint.  J’ai demandé à mon client ce qu’il en pensait. Bien sur il a trouvé tous les torts â l’hôtesse, puis sentant qu’il tournait en rond dans ses arguments et que je n’étais pas convaincu, il a finit pas me parler de son stress à cause de son entreprise etc. 
Mon questionnement l’a amené à réfléchir au fait que si nous agissons tous ainsi, nous ne pouvons alors pas prétendre donner des leçons de morale à ceux qui s’en prennent plus gravement à d’autres car nous sommes aussi mal placés qu’eux. Nous ne pouvons pas les juger ou les condamner si nous mêmes nous continuons à juger gratuitement les autres et à entretenir ce climat. Depuis les attentats de début janvier, il est revenu sur cette histoire et il a décidé de s’observer dans son quotidien avec plus de conscience qu’il ne le faisait auparavant. Il se montre plus sympathique avec ses équipes et il ne cherche plus à convaincre et â critiquer avec véhémence. Il est plus à l’écoute et il leur montre plus d’importance. C’est déjà un net progrès observé, et son responsable le lui a fait remarquer. Cela l’a beaucoup encourage car comme il me dir c’est un  » combat de tous les instants de rester éveillé ».

Combat, en voilà un mot pour entretenir un climat d’amabilité. Alors je lui ai dis de remplacer le mot combat par  » effort  » .  En faisant un effort de respect et en disant :  » désolé, ce n’est pas grave ce n’est qu’un café »,  il aurait pu faire vivre les beaux principes et les valeurs de solidarité qu’il souhaitait voir émerger dans son équipe au bureau.  Il a mieux compris. 
Je vous souhaite une belle année en vous rappelant de faire régner l’empathie et la douceur autour de vous même si c’est un « effort » car rien n’est simple. Cependant, grâce à l’Analyse transactionnelle ( lire l’ouvrage du Dr Eric Berne,  » Que dites vous après avoir dit bonjour ?  » ) on mesure assez facilement que les tensions et les conflits sont les résultat d’un manque de reconnaissance par les autres et….par soi même.  

Alors n’hésitons pas à développer la reconnaissance positive même lorsque le climat se détériore. Car c’est le seul moyen de ne pas se laisser déborder. Un  » Stroke » ( = un signe de reconnaissance – traduit en français-  donc un mot positif pour son voisin, un encouragement envers sa collègue ) a beaucoup plus d’impact positif qu’on ne le croit  car il,en entraînera beaucoup d’autres. 
Patrick krzyzosiak
Paris, le 25 janvier 2015

Coaching et confiance en soi 

Coaching de vie :

>>  les peurs et les émotions : 

M’apaiser : pourquoi y a t’il un lien entre confiance et soi et peurs ? 
– confiance en soi, sécurité et insécurité  mes peurs et la fuite 
– estime de soi, lutte pour être reconnu   Le combat comme démonstrateur de mon besoin de me sentir inclu 

Miroir : mes peurs des autres m’amènent à une forme d’autisme en communication et me met soit en attente ( l’enfant ) soit en rebelle   Accompagner la peur des autres pour renouer le contact et entretenir la confiance en soi 

>> travail sur le sens (quel sens à ma vie ). Aller ds la finesse. Ce que je veux. Ce qui s’y oppose. Ce que je peux faire 


>>  mes croyances, mes scénarios de répétition et freins  : 
– repérer mes résistances par mon immunité au changement et qui m’a protégé depuis longtemps
– repérer mes injonctions paradoxales ( je veux pour toi mais je ne met pas en place pour moi)   Mes jugements en conséquences 
– repérer mes sabotages du doublet auto-jugement – punition 


>> mes batailles pour être reconnu ( mes jeux psychologiques ). Apport sur les soifs fondamentales et apport sur l’efficacité au travail 
Je suis le porteur de beaucoup de batailles de ma vie